Les principales raisons de désinvestir dans l’industrie pétrolière et gazière

Débutons par le gaz naturel et le charbon…

Le terme naturel utilisé aujourd’hui est fallacieux; affirmer que le gaz naturel est une solution de rechange prometteuse et plus propre que le charbon est en fait trompeur même si les tentatives de nos gouvernements ici au Québec et au Canada appuient ces dires.

Pourquoi?

On dit que le gaz naturel émet moins de CO2 dans l’atmosphère que la combustion du charbon, on omet de prendre en considération le processus d’extraction, de fracturation, le transport, le fait que le gaz naturel dégage plus de méthane (chose qui capture bien plus de chaleur que le CO2), et là j’ai même pas commencer à aborder les sujets comme l’impact à cause du mercure, des eux usées, le déclin sur nos industries de chasse et pêches, le tourisme…bref, que cela soit les gaz naturels ou le charbon, question d’impact néfaste sur l’environnement, il n’y en a vraiment pas un pour rattraper l’autre.

Oublions le temps où les industries pétrolière et gazière affichaient la plus grande industrie en croissance en Amérique; les énergies renouvelables dépassent largement la croissance à raison de 2 pour 1 depuis 2015, d’ailleurs depuis 2015, l’énergie solaire comble 69% de la nouvelle génération de demande en énergie aux États-Unis. Dans les 3 derniers mois, les EU n’ont ajouté que 18 MV (mégawatts) de leur capacité en gaz naturel versus 1,291 MV en énergie solaire et éolienne. Non ce n’est pas une erreur de frappe, vous avez bien lu!

On ne peut plus se le cacher, les changements climatiques présentent de plus en plus de risques économiques, alors le politique en est très conscient et se sent obligé de s’impliquer et d’intervenir à l’échelle mondiale. Il y a des cibles maintenant visées et quantifiables à atteindre question réduction des GES. Il faut s’attendre alors qu’avec une telle pression sociale il y aura une diminution constante de la demande en énergies fossile et une augmentation inévitable et évidente en énergie renouvelable.

La recherche de MSSB stipule que plusieurs banques sont d’un commun d’accord que l’on ne peut plus présumer que l’économie va continuer à être dirigé de façon prédominante par l’énergie fossile.

On a juste à regarder la croissance indéniable au niveau de la demande du consommateur partout au monde pour les véhicules électriques par exemple. Même au point de vue politique il y a actuellement des gouvernements qui ont instauré des politiques qui visent à interdire les moteurs à combustion a partir de 2025!

Ensuite, il y a des initiatives importantes qui ont été prises à l’égard des énergies renouvelable de la part des deux plus grandes corporations cotées à la bourse telles Apple et Google et qui auront certainement une influence positive sur d’autres compagnies qui emboiteront le pas. Apple par exemple, a pris un engagement d’adapter 100% de l’ensemble de ses opérations vers l’utilisation des énergies renouvelable, elle a déjà atteint 93%. Elle a su comprendre qu’il y avait justement une économie financière des coûts d’opérations sur une période de 20 à 40 ans, car l’énergie renouvelable permet justement un contrôle de la volatilité des coûts. On peut présumer que cette décision n’est pas nécessairement un acte de bienfaisance, mais bien une stratégie intelligente et rentable.

Entre le changement du comportement des consommateurs qui sont aujourd’hui plus informés et exigeants, ceux des politiciens et des grandes corporations, on peut conclure que nous avons dépassé l’optique que les énergies renouvelables, ce n’est qu’une mode qui va finir par s’éteindre, au contraire on constate une tendance évolutive vers l’optimisation et la performance au même titre que l’industrie de la technologie.

J’aurais sincèrement beaucoup de difficulté à imaginer de quel façon on pourrait même retourner en arrière, à reprendre des vielles méthodes, car dans les mots énergies fossile, pensez s’y, on retrouve le mot « fossile ».

Le prix du baril de pétrole historiquement n’a jamais été aussi bas depuis 1973. Pour l’investisseur, cela est devenu une stratégie dangereuse de spéculer que le prix du baril pourrait éventuellement monter tel qu’on aurait connu dans les dernières décennies, et selon certains experts, on prévoit même que la croissance dans cette industrie va cesser catégoriquement à partir de 2030, d’autres croient que cela va arriver bien avant, et selon moi, je crois qu’il reste environs huit ans.

De croire que les énergies fossile reprendront le dessus sur les énergies renouvelables, rendu ou nous sommes aujourd’hui, serait l’équivalent de revenir dans le temps ou nous avions des téléphones à roulette avec cordons en spirale! Nous sommes en train d’ouvrir la porte de la révolution.

Dans une parution du Financial Times, ils sont allés aussi loin que de publier que l’énergie fossile devrait se faire à l’idée qu’ils s’en vont vers la phase du déclin.

Après tout ces arguments bien fondés, croyez vous qu’il est toujours rentable et prudent de garder vos portefeuilles de placement traditionnels? Poser la question, c’est y répondre.

Peut être qu’il serait grandement le temps de repenser vos façons de faire vers une vision qui a plus de potentiel vers la prospérité.

Demandez-moi comment transformer votre portefeuille de placement avec un concept de désinvestissement en énergies fossiles et comment profiter de la croissance inévitable en énergie renouvelable. Plus vous attendez de changer et d’évoluer, plus vous risquez de manquer des opportunités.

Source; Greenmoney E-Journal-July-Aug 2016 edition, Garvin Jabussch, Co-founder, green Alpha Advisors.