Préparer ses finances avant un divorce ou une séparation

Il n’y a rien d’agréable ou de facile dans la de rupture conjugale. Beaucoup de choses à regarder, à revoir et à restructurer et beaucoup des décisions à prendre alors que vous n’êtes pas nécessairement au meilleur de vos capacités, voire vulnérable. Avant la négociation, il faut savoir ce que l’on veut négocier et ce que l’on peut se permettre de négocier, question de mettre les énergies aux bons endroits.

Premièrement, dès que possible, il est recommandé de revoir votre situation financière actuelle, ainsi qu’une projection de l’avenir avec un professionnel, soit un conseiller en sécurité financière ou un planificateur financier. Ils possèdent une formation de base sur le patrimoine familial, ainsi que tous les outils nécessaires afin de vous accompagner pour établir les budgets et faire des projections.

Ensuite, il y a la gestion de la dette, afin d’établir une stratégie saine et réalisable pour la rembourser. Le but est d’avoir (ou de rétablir) une bonne cote de crédit afin de vous offrir le plus de possibilités, tel que le rachat de certains actifs. Qui voudra ou pourra garder la maison principale et/ou les véhicules récréatifs ? Faut y aller selon ses moyens réels et non selon ses émotions de frustrations ou ses envies de vengeance. Pour établir la valeur réelle de certains actifs, puisqu’il existe une grosse différence entre une valeur sentimentale et une juste valeur marchande, mieux vaut faire évaluer par des professionnels externes neutres.

Cette étape d’évaluation est cruciale dans les cas où un couple possède des entreprises ou des biens immobiliers. Il est facilement possible de sur ou sous-estimer cette valeur. Il faut qu’en bout de ligne que le partage du patrimoine se fasse selon les règles, de façon juste et équitable.

J’ai souvent constaté lors de ruptures, pour des raisons de résilience, de sentiments d’intimidation, de culpabilité ou simplement de vouloir qu’une situation douloureuse cesse le plus rapidement possible, qu’un des deux partenaires cède ce à quoi il aurait eu le droit. C’est le pourquoi des lois. Dans les cas où le patrimoine est plutôt simple et qu’il existe une volonté de s’entendre, le processus de médiation est une méthode harmonieuse et peu coûteuse pour réussir sa rupture. Le gouvernement du Québec vous offre 5 heures de médiation, sans frais. Laissez donc votre rancœur de côté car, durant la médiation, il n’est plus le temps de discuter de conflits personnels (à moins que vous désiriez une facture d’avocats bien salée).

Il est sage de prendre du recul, le temps nous aide à voir beaucoup plus clair et à réduire les émotions négatives et destructives. On pourra, par la suite, être plus productif et raisonnable dans nos demandes et dans la séparation des biens. Arrêtez de vouloir faire payer l’autre par vengeance ou rancœur, ceci est une transaction d’affaires, un point c’est tout! Il faut plutôt trouver ou retrouver justement la capacité et la fierté d’être autonome. De comprendre que si la décision est d’en finir avec la vie de couple, il faut accepter ses capacités financières car la qualité de vie sera indéniablement différente.

Mais encore, si une des deux personnes vivait avec un conjoint avec des moyens plus aisés, il faudra accepter d’en avoir profité pendant la fusion, mais cela ne fera plus partie de vos avantages. Vous devrez réajuster votre train de vie. Cela aussi peut se faire avec l’aide de votre conseiller en sécurité financier et votre planificateur.

Sur ce, j’espère que malgré la période très difficile que vous traversez, mes conseils vous aideront à traverser votre période de tempête et à vous diriger vers des eaux plus calmes.